Dalia a quitté son milieu familial et a pris la route pour Montréal, alors qu’elle était encore une adolescente. « J’avais 17 ans quand je suis arrivée à Montréal. Je quittais le milieu des escortes, donc je n’avais aucun réseau social, aucun réseau de soutien autour de moi. À cette époque-là, j’étais encore très instable. J’avais encore des problèmes de consommation. »
Dalia a découvert Mères avec pouvoir, alors qu’elle se séparait du père de son fils. Elle a passé un an sur une liste d’attente avant d’emménager. « Ça m’a apporté beaucoup de stabilité, nous confie-t-elle. J’avais déménagé dix fois en cinq ans. Des logements abordables, on n’en trouve pas vraiment, encore moins dans le secteur de Montréal. Et puis, les ressources pour les mères monoparentales et les services dont j’ai besoin sont à Montréal. »
Ici, elle dispose de cinq ans pour réaliser un projet de vie. Pendant ce temps, elle a accès à un toit à moindre coût, une place en CPE pour son fils dans l’immeuble voisin, du soutien psychosocial et une foule d’ateliers pour renforcer ses habiletés sociales et parentales. « Les ateliers que Mères avec pouvoir nous offre sont très intéressants parce que ça développe beaucoup l’estime de soi des mères. C’est ce qui est le plus difficile, je pense, à travailler quand on arrive. On ne connaît pas non plus notre valeur en tant que mère, en tant que femme. »
En plus de veiller au bien-être des mères qui vivent sur place, l’organisme offre un milieu de vie aux enfants. Cohabiter dans un même lieu a aussi eu un impact sur les relations que Dalia pouvait avoir avec les autres adultes. « J’ai appris à faire confiance à d’autres femmes. Cela a été très difficile vu mon passé. J’ai maintenant une amie avec qui j’ai créé des liens solides et sur qui je peux compter. On ne se perdra pas de vue après. »
« Mon fils a été épaulé. Avant d’arriver chez Mères avec pouvoir, il ne savait pas comment interagir avec les autres enfants. Ici, il y a 30 autres enfants de son groupe d’âge, de 0 à 5 ans. »
Dans deux ans, Dalia devra quitter son logement transitoire pour laisser sa place à une autre petite famille. D’ici là, elle aura le temps de terminer ses études. Avec la crise du logement, elle craint de ne pas pouvoir trouver un loyer abordable. Elle aimerait bien avoir une place en coopérative où elle pourrait s’impliquer.
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