Des coopératives aident les étudiants à s’alimenter sainement, à petit budget. On estime qu’environ 40 % des habitants de Montréal n’ont pas accès à des fruits et légumes frais dans un rayon de 500 mètres de chez eux.
Beaucoup d’étudiants vivent sur un budget très serré et leur alimentation en souffre. Combien d’entre eux passent des jours – voire des mois – à manger uniquement des nouilles ramen ou du riz et des fèves? Manger trois repas par jour qui soient à la fois frais, nutritifs et équilibrés est un exploit que peu arrivent à réaliser. Ce problème prend de l’ampleur vers la fin du mois, période où les réserves s’essoufflent.
Montréal est la deuxième ville canadienne la plus touchée par l’insécurité alimentaire. On estime qu’environ 40 % des habitants n’ont pas accès à des fruits et légumes frais dans un rayon de 500 mètres de chez eux.
Pour répondre à ce besoin criant, plus particulièrement au sein de la population étudiante, plusieurs regroupements ont choisi d’aller directement à la source et de s’installer sur les campus montréalais. Leur mission commune : fournir un repas santé à tous ceux qui en ont besoin.
Le Midnight Kitchen dessert les étudiants de l’Université McGill depuis 2002. L’organisme est né de la volonté de quelques étudiants de fournir une solution de rechange aux options coûteuses qui existaient sur le campus.
À Concordia, c’est People’s Potato, une soupe populaire gérée collectivement, qui offre elle aussi des repas en échange de contributions volontaires.
Sur le campus de l’UQAM, des étudiants ont quant à eux créé Ras-le-Bol, une organisation qui sert de la nourriture et offre un accès à des cuisines collectives, où les usagers peuvent cuisiner des repas économiques à rapporter chez eux.
Les trois organisations servent des repas végétaliens durant toute l’année, de sorte qu’aucun étudiant ou membre du corps professoral n’ait à négliger une alimentation équilibrée par manque de moyens. En plus de favoriser de meilleures habitudes alimentaires et de contribuer au mieux-être de la population étudiante, elles utilisent essentiellement des produits locaux et stimulent l’économie locale tout en minimisant leur empreinte de carbone.
Sur les campus, leur présence est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, tant par les étudiants que par les universités elles-mêmes. En prouvant qu’il est possible de faire beaucoup avec peu, ces coopératives transforment leur communauté, un repas à la fois.