Le gouvernement du Québec dévoilait en début d’année un plan de rattrapage scolaire ambitieux, afin de combler les retards scolaires des élèves dus aux journées d’école manquées en raison de la grève des enseignants, à l’automne 2023. Ce plan repose sur la contribution cruciale des organismes communautaires, soulignant ainsi leur rôle clé dans la réussite éducative.
Des mesures volontaires à l’école et dans la communauté
Le plan de rattrapage adopte une approche volontaire, offrant aux élèves la possibilité de participer à des cours de rattrapage durant la semaine de relâche, du tutorat en cours d’année, des cours d’été gratuits pour les élèves de 4e et 5e secondaire, ainsi que des services spécialisés pour les élèves ayant des besoins particuliers. Les organismes communautaires contribueront à l’effort collectif par des activités de soutien scolaire, de prévention du décrochage, d’intervention en santé mentale, etc. dans les écoles et dans la communauté.
Un appui crucial pour contrer les inégalités
Les défis des prochains mois ne seront pas les mêmes pour tous les enfants et les adolescents. L’école demeure marquée par de fortes inégalités et les chances de réussite diffèrent selon que l’on provient d’un milieu défavorisé ou d’un milieu bien nanti. De grands défis attendent également les élèves issus de l’immigration, notamment ceux qui sont récemment arrivés au pays et ceux ayant des besoins particuliers. Les organismes communautaires, solidement ancrés dans leur milieu et possédant une connaissance approfondie des réalités locales, pourront mettre en place des initiatives spécifiques et appropriées pour soutenir les jeunes et leur famille. .
Un effort collectif pour favoriser la réussite et éviter le décrochage scolaire
Pour éviter une augmentation du décrochage scolaire, une collaboration entre les équipe-école, les intervenants communautaires, les élèves et leurs parents est indispensable. Comme toujours, les organismes communautaires répondent « Présent! » dans cet effort collectif pour assurer la réussite éducative des jeunes.
Échos du terrain
Dans l’est de Montréal, Joëlle McNeil Paquet dirige l’organisme L’Antre-Jeunes de Mercier-Est. Elle côtoie donc des élèves de 12 à 17 ans au quotidien. Actuellement, elle note une certaine déstructuration parmi sa clientèle. « Les jeunes ont de la difficulté à reprendre la routine, souligne-t-elle. Ils ont du mal à respecter les consignes, à se tenir en classe ou à respecter le code de vie. Nos intervenants sur le terrain rapportent également que la consommation d’alcool et de drogues a augmenté pendant la grève. »
Cette déstructuration a des conséquences graves sur la prochaine génération. « Depuis la pandémie, les jeunes ont beaucoup de difficulté à se projeter dans l’avenir, explique-t-elle. Là, ils viennent de passer sept semaines sans école en plus de deux années de pandémie. Ils ont un réel problème au niveau de la structure. »
Si la directrice générale de l’Antre-Jeunes de Mercier-Est admet qu’il n’existe pas de solution miracle, elle rappelle que l’enjeu demeure la persévérance scolaire et que le milieu communautaire peut agir sur la motivation des jeunes, en les écoutant et en leur offrant des services adaptés à leurs besoins. Il importe aussi de ne pas oublier les élèves qui ne sont pas ciblés par le plan de rattrapage, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas en difficulté, mais qui risquent de basculer.
Pour en savoir plus sur le plan de rattrapage scolaire, consultez le lien suivant : Plan de rattrapage scolaire
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