Max a découvert le Jardin collectif Nouvelle-Ère Pie-X, un projet de l’organisme Enfant d’abord, alors qu’il était en attente de son permis de travail au Canada. Pour Max, le jardin est bien plus qu’un espace de plantation et de récolte. Son travail là-bas l’aide à surmonter son stress et à s’adapter à sa nouvelle vie.
Max a quitté son pays parce que sa vie était menacée, laissant temporairement derrière lui son épouse et ses trois enfants, le temps de s’installer dans un nouvel endroit et de régulariser son statut. Il a posé les pieds en sol québécois en plein cœur de l’hiver 2023 en tant que demandeur d’asile.
Comptable de profession, il devait toutefois attendre son permis de travail avant se de lancer à la recherche d’un emploi. Cette période a été particulièrement éprouvante. Au printemps, il a entrepris de trouver un organisme où il pourrait faire du bénévolat: « Au lieu de rester sans rien faire, pourquoi ne pas faire quelque chose d’utile pour la communauté? », s’est-il dit.
Quelques semaines plus tard, il se joignait aux bénévoles du Jardin collectif Nouvelle-Ère Pie-X, un projet collaboratif mis sur pied par l’organisme Enfant d’abord et la communauté locale. « C’est une idée d’un de nos horticulteurs qui a vu ce terrain, cet espace vacant, et qui a vu ce besoin d’implanter un jardin collectif, nous explique Édith Athus, directrice de l’organisme. Le travail se fait en collectivité. On regarde ensemble quelles sortes de plantes, de légumes on va planter dans ce jardin. On réalise les plantations ensemble, les récoltes ensemble. »
« Le fait de travailler en équipe, de planter des graines et de remplir des bacs avec la terre, et puis avec les autres gens qui viennent, ça m’a enlevé un stress que j’avais : le stress de la famille, le stress de mon pays. »
Pour Max, le jardin est bien plus qu’un simple espace de plantation et d’aide alimentaire. « Le fait de travailler en équipe, de planter des graines et de remplir des bacs avec la terre, et puis avec les autres gens qui viennent, ça m’a enlevé un stress que j’avais : le stress de la famille, le stress de mon pays. Aussi, ça m’aide à être plus sociable. J’ai fait d’autres connaissances. J’ai rencontré d’autres gens. Ça me permet de m’intégrer. »
Le jardin joue un rôle crucial en matière de sécurité alimentaire dans le quartier. À l’été 2022, il a permis de récolter 579 kilos de légumes qui ont ensuite été distribués entre les participants et Enfant d’abord.
Max attend avec impatience la prochaine récolte. « J’aimerais bien participer pour voir le bienfait que j’ai apporté avec mon aide. »
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