Après la pandémie, la motivation et la réussite scolaire sous la loupe

La « glissade de l’été » est un phénomène qui se produit lorsque les élèves perdent, pendant les vacances d’été, des connaissances et des compétences acquises au cours de l’année scolaire. Cette perte peut affecter particulièrement les élèves nouvellement arrivés au pays, qui sont confrontés à des barrières linguistiques et culturelles supplémentaires et à des difficultés d’adaptation qui affectent leurs apprentissages.

Grâce au Projet Réussite Jeunesse, dix camps sociolinguistiques estivaux ont pu accueillir plus de 350 enfants et 115 adolescents, tous provenant d’immigration récente afin de prévenir la « glissade de l’été ». Porté par la Fondation de lutte au décrochage scolaire de Montréal et développé avec la collaboration financière du ministère de l’Éducation, du Réseau réussite Montréal et de la Ville de Montréal, le projet a rejoint des jeunes provenant de 13 quartiers montréalais.

© Westhaven Elmhurst Community Recreation Association

Quatre secteurs identifiés comme étant prioritaires dans Notre-Dame-de-Grâce font face à des enjeux de pauvreté importants : insécurité alimentaire, pauvreté du parc locatif, isolement social, etc. Les résidents de ces secteurs, notamment les jeunes de 6 à 12 ans, principalement issus de milieux anglophones et allophones, nécessitent une attention soutenue.

Pour ce faire, les quatre centres communautaires situés dans ces secteurs plus vulnérables (Centre Walkley, Centre communautaire Saint-Raymond, Westhaven Elmhurst Community Recreation Association et Jeunesse Loyola) se sont regroupés pour travailler ensemble afin de renforcer les programmes de soutien à la réussite éducative et sociale. Ils ont notamment bonifié l’offre locale en aide aux devoirs et fait l’ajout d’une ressource en santé mentale.

© La Maison des jeunes de Boucherville – La Piaule

Au cours de l’été 2020, préoccupée par les conséquences de la pandémie chez les jeunes, une cellule d’urgence jeunesse-famille a mis en œuvre le projet Travailleurs de milieu de l’Agglomération de Longueuil. Complémentaire au travail de rue réalisé par l’organisme Macadam Sud, ce projet de « reaching out » porté par La Maison des jeunes de Boucherville – La Piaule, allait permettre d’aller à la rencontre des jeunes de 6 à 18 ans directement dans les lieux qu’ils fréquentent pour créer avec eux des liens significatifs, agir en prévention et les référer aux ressources disponibles. Depuis, le projet a rejoint de nombreux jeunes qui ne fréquentaient pas les organismes communautaires, connaissaient peu ou pas les ressources disponibles et étaient en situation de grande vulnérabilité.

Porté aujourd’hui par une quinzaine d’organismes qui ont intégré le travail de milieu à leur approche d’intervention, le projet a suscité un changement de pratiques qui rejaillit tant sur les jeunes que sur les organismes impliqués. Les rencontres hebdomadaires pour suivre l’évolution des enjeux, les formations et les moments d’échanges créent des liens de confiance entre les partenaires qui travaillent ainsi tous dans la même direction au bénéfice des jeunes.

© Philo-Boxe

Malgré une action communautaire riche et dynamique dans le quartier Côte-des-Neiges, on retrouve peu de ressources pour les 12-18 ans. Philo-Boxe vient combler ce vide en s’adressant à des jeunes principalement issus de l’immigration qui font face à des enjeux particuliers : questionnements quant à l’appartenance à la société d’accueil ou à la société d’origine, tensions familiales liées à la transformation des rôles traditionnels, etc.

Philo-Boxe leur offre, à la fois, un espace de discussion philosophique dans lesquel sont abordés des thèmes en lien avec l’identité, les émotions et les valeurs, puis un cours de boxe pour mettre en application des habiletés de vie telles que l’ouverture, le respect, l’entraide, l’engagement, le dépassement de soi, l’humilité, la communication efficace et la saine gestion des émotions.