Le Grand Montréal abrite la majorité (60 %) des Québécois en situation de pauvreté1.
Au dessus du seuil, mais pauvre quand même
Aux 315 000 personnes sous le seuil de la Mesure du panier de consommation (MPC), s’ajoutent 200 000 personnes qui gagnent juste un peu plus, soit 24 000 $, 25 000 $, 26 000 $… Elles sont tout aussi vulnérables face aux aléas de la vie.
Être en situation de pauvreté, c’est quoi au juste?
- Ne pas avoir assez d’argent pour répondre à ses besoins essentiels.
- Vivre au jour le jour avec un budget qui ne peut supporter aucune dépense imprévue.
- S’inquiéter de l’avenir, subir un stress constant et bien souvent, souffrir d’isolement.
Se loger
Se nourrir
Se vêtir
Se déplacer
Les défis actuels sont énormes pour les personnes en situation de pauvreté :
crise du logement, hausse du coût des aliments, anxiété financière, détresse psychologique, etc.
À combien s’élève le revenu d’une personne en situation de pauvreté?
Les personnes les plus touchées par la pauvreté sont :
- Les familles monoparentales
- Les personnes vivant seules
- Les personnes en situation de handicap
- Les immigrants récents ou à statut précaire
- Les membres des minorités visibles
Ces groupes de personnes sont surreprésentés sur notre territoire et encore davantage sur l’île de Montréal.
En chiffres
des demandeurs d’asile.
Leur nombre a plus que doublé au Québec en 2022 entre 2019 (20 475) et 2022 (51 570).
des personnes vivant seules, soit quatre fois plus que les couples.
des familles monoparentales, soit trois fois plus que les familles biparentales.
Les personnes en situation de pauvreté ont davantage de risque de :
- Vivre dans un logement inadéquat ou dans la rue
- Souffrir d’insécurité alimentaire
- Rencontrer des problèmes de santé
- Mourir plus jeune
Les jeunes en situation de pauvreté sont plus nombreux à :
- Commencer la maternelle avec du retard
- Décrocher de l’école
En chiffres
Plus du quart des ménages locataires (230 000) consacrent une trop large part de leurs revenus au logement (plus de 30 %), ce qui met en péril leur capacité à répondre à d’autres besoins de base.
6 000 personnes sont en situation d’itinérance dans le Grand Montréal3.
Plus d’un Québécois sur cinq (22 %) aurait vécu une situation d’insécurité alimentaire à l’hiver 20234.
Le taux de décrochage scolaire est deux fois et demi plus élevé dans les milieux défavorisés.
Grandir pauvre : des défis à vie
Grandir dans la pauvreté augmente le risque de cumuler des difficultés tout au long de la vie.
Dès la naissance, les enfants nés dans des familles pauvres sont désavantagés.
Plus souvent, ils évoluent dans des environnements où les taux de chômage et de décrochage sont plus élevés, la santé moins bonne et l’espérance de vie, plus courte.
Ils sont davantage touchés par l’insécurité alimentaire.
Ils sont plus nombreux à commencer leur parcours scolaire avec un retard et à décrocher de l’école avant d’avoir obtenu leur diplôme. Sans diplôme, ils risquent de toucher un revenu annuel moyen inférieur durant leur vie active, d’être davantage sur le chômage, d’avoir de moins bonnes conditions de vie et de réduire leur espérance de vie.
Le décrochage : un cercle vicieux
La pauvreté accroît les risques de décrochage scolaire qui, en retour, accroît les risques de pauvreté.
Il existe des solutions
Centraide soutient un réseau de plus de 375 organismes et projets communautaires qui œuvrent sur tout le territoire du Grand Montréal. Ils interviennent principalement autour de quatre champs d’action prioritaires.
1 personne sur 5 reçoit notre aide.
5 personnes sur 5 en bénéficient.
À go, on Centraide
Soutenir un réseau de plus de 375 organismes communautaires, c’est aussi favoriser une société inclusive et sans pauvreté.
1. Selon la Mesure du panier de consommation (MPC).
2. Deux adultes et deux enfants.
3. Dénombrement des personnes en situation d’itinérance au Québec, octobre 2022.
4. Léger et Centraide du Grand Montréal, Indice d’anxiété financière de Centraide, 2e édition, avril 2023.