Lorsqu’on pense à l’avenir, on veut s’assurer que nos proches ne manquent de rien. Effectivement, si vous pensez rédiger votre testament prochainement ou contracter une police d’assurance vie, le but premier sera certainement de prévoir pour vos proches et vos enfants d’abord, surtout s’ils sont mineurs, malades ou restreints par une condition particulière. Léguer vos biens permet d’assurer la sécurité financière de vos héritiers, et par-dessus tout, c’est votre façon de démontrer l’importance qu’ils ont à vos yeux. Toutefois, la plupart du temps, leurs situations professionnelle, familiale et financière évoluent, et ils ont de moins en moins besoin de votre soutien financier au fil des ans.
Comment poursuivre votre engagement philanthropique sans pénaliser vos proches
Notons d’abord que les montants d’argent donnés annuellement à des causes qui vous tiennent à cœur proviennent de votre budget courant. Tandis que le don planifié, tel que le don par testament, provient des actifs que vous possédez. Un professionnel en planification financière peut vous aider à en évaluer la valeur. En connaissant votre situation financière et familiale, il s’assurera que votre démarche philanthropique s’insère dans un plan global. Il permettra aussi de choisir les types de dons appropriés pour réduire la charge fiscale de votre vivant ou pour vos héritiers.
Léguer un faible pourcentage de votre patrimoine (1 % ou 5 %) affecte très peu vos héritiers et peut faire une différence considérable pour les organismes soutenus par Centraide du Grand Montréal.
De fait, vous pouvez très bien décider de répartir vos avoirs entre la cause que vous chérissez et vos héritiers, en permettant que chacun y trouve son avantage. Pour ce faire, la formulation recommandée est : Je lègue 95 % de mes biens à mes enfants/aux membres de ma famille/ à mes amis et 5 % à la cause de mon choix. De cette façon, si votre situation financière change avant votre décès, votre volonté d’avantager vos proches est respectée, et votre don fera une différence significative pour la cause désignée. Sans compter que grâce au reçu de charité, le fardeau fiscal de votre succession sera réduit de beaucoup, voire même éliminé dans certains cas.
D’autre part, si vous ne souhaitez pas modifier votre testament, le don par assurance vie peut représenter un bon choix. Vos héritiers pourront alors bénéficier d’un avantage fiscal à votre décès, et encore une fois, vous faites un don important au bénéfice de votre cause préférée. Souvent, vos besoins en couverture diminuent avec les années. Le cas échéant, parlez-en avec votre courtier d’assurance pour voir les différentes options qui s’offrent à vous, et ainsi augmenter votre portée philanthropique.
Informez vos proches de votre démarche philanthropique, leur réaction peut être beaucoup plus positive que vous ne le pensez.
Pourquoi en discuter avec les membres de votre famille
Informer vos proches de votre démarche philanthropique fait aussi partie des bons réflexes à avoir, en particulier si vous prévoyez pour leur futur et leur sécurité. Vous pouvez ainsi leur expliquer la portée de votre choix, tout en transmettant vos valeurs de partage et d’entraide.
Louise Rochette a planifié un don testamentaire récemment et a pris soin d’en discuter avec ses enfants : « Quand ils ont su que c’était Centraide, ils n’étaient pas surpris, car ils savent à quel point cette cause est importante à mes yeux, relate-t-elle. Ils ont dit qu’ils me reconnaissaient bien dans ce geste. »
En incluant un don au bénéfice de Centraide du Grand Montréal dans votre testament, vous ne déshéritez pas vos enfants ou vos proches. Vous léguez vos valeurs en héritage. C’est un geste de cœur, un véritable message d’espoir pour les générations futures.